À la Croix-des-Missions se trouve un pont, et en-dessous coule l'eau de la rivière grise. Depuis des temps, les bouchers du marché voisin de ce lieu ne se gênent d'envoyer lavé les parties des bêtes tuées qui méritent ce geste avant le passage à table pour être vendues.
Accompagné d'enfants qui se défèquent à bord, des porcs qui cherchent satisfaction par la suite, des détritus contournant l'eau stagnante de cette rivière, à la vue des passants qui assistent la scène au quotidien. Le rendez-vous se tient même si le volume d'eau augmente, même si on est en saison sèche.
Et rien n’est dit de la part des autorités. On pourrait même se demander si elles sont au courant. Ainsi dans les zones avoisinantes dont ce marché dessert, les consommateurs vident toujours les tables de chair. Faut-il donc attendre un cas de maladie mettant en cause l'acte de ces bouchers? Ou faut-il plutôt se fier à la formule : « à la bouillie tout s'évacue et se consomme »?
Pendant que personne ne voit encore cette situation dans le gros livre, il est bon de conseiller aux acheteurs de ne jamais oublier la carte de prudence dans le choix de consommation.
Rédactrice - Economiste
13/09/19 0 1988 3
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