Durand toute ma vie de tifosi il y a un dilemme qui s'érige en leitmotiv et qui caractérisait mon faible pour ce sport combien regardé à travers le monde. Ce dilemme n'est autre que l'effort de dépassement afin d'extérioriser la profondeur de ma passion en regardant le football. En guise d'illustration revisitons ensemble à travers ce vidéo le cas du natif d'Adroqué que plus d'un qualifient de paradoxe 6/10 ou encore celui de médian récupéra offensif (notre néologisme à nous).

Fernando Redondo le médian récupérateur avec l'âme d'un maître à penser (maestro). Pour certains il est considéré comme le précurseur du modèle milieu défensif décideur dont Pirlo, Lampard, Gérard ou encore Pjanic en sont les dignes successeurs. Si Beckenbauer est considéré comme celui qui a révolutionné le poste de défenseur central (défenseur meneur), Redondo quant à lui s'offre la paternité de la révolution du poste de médian défensif. Pour une brève description du génie Argentin on a qu'à le comparer avec les plus grands de notre génération.

Lent comme Busquets et Özil, Redondo avait su converger ses capacités d'une manière à s'adapter dans quelques soit le schéma tactique rien que d'aider son équipe à atteindre l'objectif visé (notre critère par excellence pour identifier les joueurs excellents des ceux dits moyens. Le foot étant un package, le choix de son plus grand praticien ne peut en aucun cas réduit au maniement d'un aspect jugé primordial au détriment des autres qui en réalité participent à la musicalité de l'orchestre). Ainsi, l'ancien du Real Madrid et du Milan AC, se révèle le prototype de l'aspect englobant que contient notre critère.

Redondo ne possède pas l'abatage physique des hommes comme Casemiro, Mascherano, Essien, Touré Yaya, Van Bommel, Gatuso etc… Ou encore la sûreté du positionnement chère à Makélélé et Kanté, deux qualités essentielles au processus visant à réduire les espaces sur le terrain (quand on n’a pas le ballon). Pour y remédier, il adopte de préférence la lecture du jeu de Busquets et de Pirlo ainsi que le sens de l'anticipation de Motta, Edmilson, Matic, etc… Ces dernières, à savoir la lecture du jeu et le sens de l'anticipation lui valent une expertise qu'il n'a rien à envier la qualité d'excellent tacleur qu'affiche un certain Vidal ou du moins «Tymoschuk». Son jeu aérien n'était pas de la trempe de Casémiro, encore moindre à celle de Torsten Frings, mais l'option offensif qu'il propose se fonctionne à merveille que le technicien qui a l'opportunité de l'utiliser dans son dispositif tactique se rassure d'avoir un Zidane au début de l'organisation du jeu.

En ce qui a trait à la frappe de balle, le perfectionnement de celle-ci est apparaît pour certains comme la marque ou encore l'étiquette des grands médians défensifs, pourvue qu'elle reflète le jeu de beaucoup d'entre eux (Frings, Lampard, De Rossi, Gérard, Casemiro, Pirlo, Kroos, Schweinsteiger, Alonso, etc.). À ce sujet le vainqueur du dernier trophée (Copa America 1993) remporté par l'Albiceleste a dû combiner puissance et finesse pour qu'il s'assure de ne pas rater le train des médians défensifs à la frappe perfectionnée, donc le grand 6 ou 5 (dépendamment de votre lexique).

Il est à noter également la question de la relance. Les trois champions de notre génération sont Alonso, Pirlo et Kroos. Redondo peut ne pas atteindre le rang de ces derniers, toutefois il affole les esprits du Monumental, du Santiago Bernabéu, de la San Siro et bien d'autres stades avec ses lancées combien passionnantes.

En somme le meilleur joueur de la Ligue des champions 2000 quoique privé des qualités primaires d'un milieu défensif typique, il parvient à conquérir le monde du football grâce à sa vista (Xavi/Ronaldinho), sa familiarisation avec la balle (Iniesta/Zidane), le souci de décider à lui seul un match (Gérard/Lampard), le sens de la passe (Messi/Özil). En effet, Redondo est celui dont seul son positionnement sur le terrain lui rapproche du poste de milieu défensif. Il est tout comme Pirlo, un 10 qui joue habituellement à l'endroit où évolue le 6.