Couvre-feu ! Extinction des feux ! Ames dolentes – âmes dormantes – âmes mourantes… Ainsi va la République. On éteint certains feux pour en allumer d’autres. Patriotisme – civisme – altruisme… longtemps mis au placard.
Parodie – Facétie – Barbarie, on s’en donne à cœur joie. Eteignez vos lumières, ici c’est la république noire. Obstruez votre intelligence, banalisez votre science. Ici, c’est une question de couloirs, de pourboires, de foutoirs : Messages à la Nation – Elections – Décrets présidentiels – Cabinets ministériels - Chambres constitutionnelles - Déclins institutionnels.
Barrez-vous concitoyens, sous nos couvre-feux se couvent des jeux bien dangereux. Pour le pays, pour les ancêtres, partons d’ici ! Pour le drapeau, pour la patrie, mourir ? Oh non ! Des âmes dolentes truquées contre notre fierté d’hier. Des âmes dormantes pour apaiser nos vies mourantes. Dans ce pays, certains ont faim de pains, d’autres de pouvoirs. Dans les deux cas, nos appétits sont voraces.
Oh toi, le génie national des temps modernes, invente-nous un présent inédit ! Prière de consulter notre registre de déjà-vu car nos souvenirs sont tourmentés.
Liberté – Egalité – Fraternité – Reprenons, Libérez – légalisez, mais surtout pillez. Ici, c’est la République Banana, la terre des Krab Manbara, mais surtout la patrie des des San Zavwa. Illustre des Ozabwa, des Madigra et des San Memwa.
Dans nos sommets du juste, que rêvons-nous de juste ? Quand dans nos cœurs de justice, la justice est un subterfuge.
Dans nos leçons d’histoire, que refuse-t-on de voir ? Quand tout au long de notre histoire, nous rimons haine et déboires.
Comment parler d’unité, d’équité, de souveraineté, de sécurité, de scolarité, d’université, de solidarité, de dignité, de progresser et enfin d’ Haïtianité quand dans nos choix nous nous éteignons un peu plus chaque jour.
Ohé braves gens, venez voir, voyez les par vous-même. Messieurs et dames, les voici, illustres liguée… Les âmes dolentes de la république moribonde.
Rédacteur
15/06/20 0 342 3
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